Français né à Lyon, d’origine sicilienne, élevé par un beau‐père manouche, Dominique Di Piazza débute la basse électrique en 1979.
Au fil du temps, il réussit à se dégager de l’influence omniprésente qu’avait Jaco Pastorius dans ces années là, pour créer son propre style. En autodidacte, il rajoute à la basse 4 cordes, une corde aiguë et crée sa propre technique de main droite en utilisant le pouce, l’index et le majeur, ce qui lui permet de développer un jeu tout en accord et lui donne une virtuosité et une précision unique au monde. C’est ce style que l’on peut entendre dans « Marie » pièce phare pour basse solo des années 90, issue de l’album « Que alegria » de John McLaughlin. Cette manière d’utiliser la main droite, va donner naissance à la fameuse technique du « four‐finger picking » qui va être adopté en Europe et aux USA, par de nombreux bassistes de la nouvelle génération tels que Matthew Garrison, Adam Nitti ou Hadrien Feraud, entre autre.
Sa grande connaissance du Be‐bop, ses influences manouches et néo‐classiques, son lyrisme et son sens très développé de l’harmonie font de lui un des bassistes le plus innovateur dans le domaine de la musique actuelle.
En 2000, création du Trio Front Page avec Bireli Lagrene (g) et Denis Chambers (drs). Ils tournent à travers toute l’Europe et enregistrent « Frontpage » leur album éponyme, qui obtiendra en 2001 une Victoire de la Musique pour le meilleur album jazz de l’année. Dominique joue sur les amplis Markbass. « Pendant longtemps j’ai cherché un ampli qui ne coloriait pas mon son » explique‐t‐il. «La plupart des bons amplis sont encombrants et difficile à transporter, mais bravo a Marco, le concepteur de Markbass , avec ma tête d’ampli Little mark tube et l’enceinte Traveler 102P, j’ai à la fois un son non coloré et un matériel transportable ! » Il est aussi le concepteur d’un chevalet spécial, en collaboration avec le luthier Mike Sabre, permettant d’obtenir un son «fretless» sur une basse frettée, enregistré pour la première fois sur le morceau « Seven up » (cd « Wait and see » de Michael Blass 1993). Sa sincérité, son style unique, son ouverture sur les musiques du monde, le garde au premier rang de la scène musicale internationale.